L’Institution Communale a connu de profondes évolutions sous le règne du Prince Albert Ier.
Dans le cadre du centenaire de sa disparition, nous vous invitons à découvrir ou redécouvrir les liens entre l’Institution et le Prince visionnaire.
En 1889, lorsque le Prince Albert Ier devient souverain, le Maire, deux Adjoints et une Commission Communale (Annuaire 1890) sont nommés par le Palais. Le premier Maire sous son règne est le Comte Gastaldi, qui fut nommé en décembre 1867. À cette époque, le Maire et ses Conseillers siègent au Palais Princier, dans le bâtiment de l’actuelle Trésorerie (avant 1901).
1901, de nouveaux locaux pour la Mairie
En 1901, en présence du Prince Albert Ier, lors de l’inauguration de la nouvelle Mairie, qui occupe désormais le rez-de-chaussée de l'immeuble de l'ancien collège Saint-Charles (bâtiment actuel de la Mairie), le Maire, dans son discours, rappelle les apports considérables du Prince sur le fonctionnement communal et sa modernisation. Ainsi, souligne-t-il que « Son Altesse n'a pas oublié que depuis son origine, la Mairie a fonctionné dans des conditions devenues insuffisantes. Des instructions libéralement données et suivies avec un talent professionnel supérieur ont comblé cette lacune et la Ville Vous doit, Monseigneur, une installation de services communaux pouvant rivaliser, au point de vue de l'heureuse disposition des locaux et du goût artistique, de la décoration, avec les édifices du même genre de grandes cités ». (1)
1911, la nouvelle constitution et les trois communes
À partir de 1911, le fonctionnement communal évolue considérablement. L’organisation constitutionnelle du 5 janvier 1911 instaure la division du territoire en trois communes. C’est ainsi que les communes de la Condamine, Monte-Carlo et Monaco seront composées d’un Conseil communal comprenant neuf membres et d’un Maire. Les réunions des différents conseils ont lieu à la Mairie de Monaco. Une commission intercommunale présidée par Suffren Reymond coordonne ces trois communes. Les Maires de ces trois nouvelles communes sont François Crovetto pour celle de Monaco, Suffren Reymond pour la Condamine et Honoré Bellando pour Monte-Carlo.
À cette époque, la Mairie joue un rôle central dans la vie politique du Pays. Le Conseil National, notamment, dont les Conseillers siègent également à la Mairie se réunit dans le bâtiment communal. Les attributions de la commune sont déjà la Police Municipale, la Voirie, l’Assistance, la Bibliothèque et les Fêtes.
1918, une nouvelle organisation communale
En 1917, la Constitution est suspendue, et après la Première Guerre Mondiale, sur l’instance de la population, la Commune unique sera restaurée.
Le Conseil communal passe alors de 9 à 15 membres, élus par les Monégasques pour trois ans au suffrage universel direct. Le premier Maire de cette nouvelle organisation, Suffren Reymond, et son 1er adjoint Alexandre Médecin, sont élus le 7 avril 1918. Une nouvelle loi promulguée en 1920 régit son fonctionnement et son organisation. En 1920, Alexandre Médecin devient le dernier Maire sous le règne du Prince Albert Ier.
Au-delà de ces nombreuses évolutions politiques et institutionnelles sous le règne du Prince Albert Ier, la Mairie connaîtra également de profondes mutations avec la création de plusieurs établissements gérés par la Commune comme le Jardin Exotique, construit entre 1913 et 1933, la Bibliothèque communale, inaugurée le 2 avril 1909, et l’école de dessin en décembre 1900. Il y a également règlementé l’hygiène et les marchés en 1894 (O.S. 25 et 26 juin 1894).